LITTÉRATURE

 

L'Atlas des films de Giotto

roman
2015
Éditions du Boréal, Montréal.
228 pages.


Qui est Giotto ? Il s'agit du personnage principal du roman L'Ombre de la Terre : un pilote d'avion qui, pour le compte de la NASA, transportait les échantillons de sol lunaire rapportés par les astronautes des missions Apollo vers les différents musées du monde qui en avaient fait la demande pour leurs collections.
Pourquoi Atlas ? Parce que Giotto y a rassemblé les résumés des films qu'il a vus dans cinquante-deux villes de douze pays répartis sur quatre continents - l'Amérique, l'Europe, l'Asie et l'Océanie.

Ce "roman" composé de 230 histoires constitue une mine inépuisable de cette poésie si envoûtante et si personnelle qui est celle de Rober Racine.

Le roman est illustré de quarante photographies noir et blanc prises par l'auteur.
Elles sont disponibles en couleurs
ici


   

 

 

 

Les Vautours de Barcelone

roman
2012
Éditions du Boréal, Montréal.
303 pages.


"Parce qu'elle était sensible à l'effondrement des êtres, Gabriella sentit le besoin d'aller se recueillir devant la cage des vautours du zoo de Barcelone. Quelques mois plus tôt, son père Giotto s'y était écrasé à bord de l'avion Spica. Les charognards, ces beaux chéris, avaient observé la scène, stoïques et ravis. Le premier, Sasko, avait demandé à son voisin : " Rhamp, tu aimes les anthrax ? " Immobile sur son perchoir de bambou, il répondit : " Cela dépend du coryphée. " Kalino, Dur LaSoie, Eschyle, OEil de Mouche et Karma LeCoran veillaient."

Quel que soit le médium auquel il s'intéresse, Rober Racine le réinvente pour en tirer quelque chose qui brille avec tout l'éclat de ce qui est radicalement neuf.

Les Vautours de Barcelone, sans doute son œuvre littéraire la plus accomplie à ce jour, est une étonnante méditation sur la création, le tragique, la place de l'homme dans le cosmos. C'est surtout une célébration de l'art sous toutes ses formes, et un hommage poignant à l'œuvre du compositeur Claude Vivier, dont la musique et le destin hantent le roman.

"L'art de Rober Racine est souverain. Une intelligence supérieure y est certainement pour quelque chose, mais il faut plus : une culture qui embrasse tous les domaines de la connaissance, une dramaturgie qui construit et ordonne rigoureusement les rapports entre l'imaginaire et le réel.
(...) L'art naît ici des mots comme le plaisir d'une lente et patiente caresse."

Réginald Martel, La Presse

Ce que la presse en dit :
" C'est beau, prenant, bellement déroutant. "
Laurent Laplante - Nuit Blanche

" Les Vautours de Barcelone compose une mécanique romanesque, sinon parfaitement huilée, à tout le moins étonnante et ample comme une immense caisse de résonance. Une histoire de création et de destruction. "
Christian Desmeules - Le Devoir

" L'écriture, c'est la colonne vertébrale de ma vie "
Entrevue dans La Presse

Rober Racine et Les Vautours de Barcelone






L'Ombre de la Terre

roman
2002
Éditions du Boréal, Montréal.
276 pages.
Prix Ringuet du roman
Académie des Lettres du Québec
2003.


À Orvita, en Italie, un homme qui s'appelle Giotto raconte à son petit-fils, Matéo, sa passion pour les voyages lunaires et les pierres qu'on en a rapportées. Une jeune fille avale des lucioles avant de se coucher dans l'herbe pour regarder les étoiles. On projette des classiques du cinéma muet sur les voiles des navires amarrés dans le port. Un paon blanc, appelé Dieu, est assassiné d'un coup de diapason en plein cœur.

 

Voici un livre qui amène le lecteur radicalement ailleurs. Comme dans chacune de ses œuvres, quel que soit le médium — musique, arts visuels — qu'il choisit d'utiliser, Rober Racine, avec une infinie liberté et une prodigieuse invention, transgresse toutes les règles pour en tirer des effets « inouïs ».

Dans L'Ombre de la Terre, ce sont les voyages Apollo qui servent de point d'appui à son imagination poétique. Ce roman, que baigne une lumière irréelle et qu'habite une sourde violence, dit de manière poignante cette attirance pour la disparition et l'infinie solitude que l'on ne peut manquer d'éprouver quand on sonde les immensités glacées du cosmos.


Le Cœur de Mattingly

Théâtre
1999
Éditions du Boréal, Montréal.
132 pages


Voilà des années que j'attends cette éclipse totale du soleil.
Il y a si longtemps que j'attends ce regard.
Bientôt la lune passera devant le soleil et m'offrira une ombre cerclée de feu.
Ce sera notre alliance.
La lune noire se greffera au soleil comme, il y a quelques mois, on vous a greffé le cœur d'Edward Mattingly.
Le cœur d'un meurtrier bat dans votre poitrine, ma chérie. Vous n'y pouvez rien.

Depuis toujours, Oxymoron collectionne les collectionneurs, les hommes et les femmes. Il acquiert ceux et celles qui ont possédé, contemplé, incarné les chefs-d'œuvre, les phénomènes naturels, les événements extraordinaires, uniques. La pièce maîtresse d'Oxymoron est Gabriella, la plus grande interprète des madrigaux de don Carlo Gesualdo, prince et compositeur italien du XVI'siècle.

Le plus musical sans doute de tous les textes de Rober Racine, cette cantate à deux voix est portée par un lyrisme envoûtant.


Là-bas, tout près

Roman
1997
Éditions de l'Hexagone, Montréal.
158 pages.


Des lianes de feu éblouissaient l'immensité de la terre, des profils d'argent électrifiaient le ciel, ça venait, ça repartait, c'était grand. L'infini lançait des signatures au cœur du sol, le ciel criait des formes incandescentes, l'air invitait la fin du monde à prendre place, juste une fois, pour toujours. Ça s'enroulait au bout des yeux, résonnait au fond de l'ouïe, le corps entier vibrait. Au loin, des étendues de nuages gris survolaient en mouvements disjoints les herbes dorées et les sols roussis.


On appelle ce lieu The Lightning Field, une œuvre de l'artiste Walter de Maria. Quatre cents tiges d'acier plantées dans le sol, réparties à égale distance sur un mille carré dans un désert du Nouveau-Mexique, attendent la foudre et de rares visiteurs. Odile est astronome. Elle a 44 ans. Elle part à la rencontre de son amie Marie, géologue. Après une séparation de trois années, Marie lui donne rendez-vous dans le désert, un soir de pleine lune, pour célébrer ses 40 ans. C'est l'histoire d'une rencontre. Le Ciel et la Terre. L'amour et l'amitié. Là-bas, tout près.


Le Dictionnaire

suivi de La musique des mots (partition musicale et CD)
Récits
1998
Éditions de l'Hexagone, Montréal.
224 pages.

Le 29 octobre 1979, Rober Racine a eu l'idée de créer un parc de la langue française. Un parc public, installé en permanence, où tous les mots et leurs définitions, imprimés sur de petits panneaux, seraient plantés au sol, paysagés en harmonie avec la nature avoisinante, répartis en quartiers de mots, de A à Z. En somme, faire du dictionnaire un lieu géographique où la lecture de chacun devient un parcours.

Le Parc de la langue française n'existe pas encore, mais il a été le point de départ de quatre œuvres, exposées dans divers musées et galeries d'art : Le Terrain du dictionnaire A/Z , Les Pages-Miroirs, Les Phrases harmoniques et La Musique des mots.


Dans Le Dictionnaire, l'auteur fait le récit de sa traversée du Petit Robert. Durant vingt ans, l'artiste et écrivain a transcrit à sa manière un texte « à la fois magique et maléfique ». Cette lecture solitaire du dictionnaire se termine au piano où l'auteur interprète pour la première fois La Musique des mots, signalant ainsi que « la langue française est en la ». Un disque compact rend compte de cette expérience.

L'historienne de l'art Danielle Legentil signe la préface du livre.



Le Mal de Vienne

Roman
1992
Éditions de l'Hexagone, Montréal.
208 pages.
Finaliste Prix du Gouverneur général du Canada 1993.

Assailli par des voix incandescentes, Studd souffre de la
« thomasbernhardovite ». Il est condamné, nous explique le romancier : Il vit, pense et ressent ce que vivent, pensent et ressentent Thomas Bernhard et ses personnages ; et cela, sans jamais pouvoir l'exprimer avec la perfection de leur style. À cause de cela, Studd se bute et se rebute. Se vide et dévie. Chute et rechigne. Désire en hésitant. Rate et dérape, faussant son existence à vouloir décristalliser la tension artérielle de ses aînés imaginaires. Studd ne peut réaliser la moindre rédaction, le moindre enregistrement sonore de cette vie stylistique sans y laisser sa propre syntaxe ; que ce soit par la main ou la voix.

 


Ce roman d'érudition autant que d'imagination nous entraîne à travers le labyrinthe des cultures et des littératures (québécoise, française, autrichienne et autres), dans des lieux qui sont aussi, à Montréal comme à Vienne, ceux de la musique, du théâtre, de la radio et des livres. Il baigne dans la culture occidentale, d'une manière pleinement neuve. Avec Le Mal de Vienne, Rober Racine relie pour de bon l'imaginaire québécois aux autres littératures du monde.



 



AUTRES ÉCRITS DE L'ARTISTE

Je lis Sénèque et dessine des vautours
Récit

2005

Fantasmes fragiles , Racine, Rober ; Déry, Louise ; Bélisle, Julie ; Galerie de l'université du Québec à Montréal, Québec, 2005. pp. 37-59


La Transfiguration de Clarice Aquino
Fiction
2002

Aquin des écrivains, Le temps volé éditeur, Montréal, 2002, pp.92-96.



Je serai un incident, un délai
Fiction
2002

Lignes de Métro, sous la direction de Danielle Fournier et Simone Saurens,
VLB éditeur et l'Hexagone, Montréal, 2002, pp.165-171.




Les Yeux nus
Fiction
2000

La Maison du rêve, des écrivains rendent hommages aux libraires,
sous la direction de Simone Saurens,
VLB éditeur et l'Hexagone, Montréal, 2000, pp.172-177.


Le Cœur du baiser
Fiction
1998

Trois, Vol.13, no 2, 1998, pp. 258-259.


La dernière installation
Fiction
1986

L'Installation, La Nouvelle Barre du Jour, Automne 1986, pp.75-77.